Pourquoi impliquer la famille et la communauté dans la réussite éducative?
Édito de Caro - mai 2022
Par Caroline Moffet

« Un jour je ferai mon grand cerf-volant
J'y ferai monter vos cent mille enfants
Ils vont m'entendre
Je les vois venir du soleil levant ».
Gilles Vigneault, Le grand cerf-volant

Il faut tout un village pour élever un enfant.
Tout un village pour lui faire découvrir le monde, pour l’encourager, pour lui donner le goût d’apprendre.
Tout un village autour de lui avec les mains solidaires de sa famille, du personnel de son école et de sa communauté… comme un filet de sécurité autour de son grand cerf-volant.
L’éducation est un jardin partagé par toute la société et c’est ensemble que nous devons unir nos forces pour aider chaque enfant à fleurir. Mais cette réussite éducative est une dynamique plurielle, souvent complexe. Y a-t-il trop de lumière dans le jardin? Pas assez? Trop d’eau?

Ce partenariat famille, école et communauté a un impact réel sur la motivation et la réussite éducative de chaque enfant.
Nous avions envie de visiter ce sujet pour vous en ce début de printemps.

Ta réussite, notre jardin!

Il n’y a pas de diplôme pour être parent. À ce propos, quel parent ne s’est jamais heurté à son manque de ressource un soir de devoirs plus difficiles en se disant : « Jusqu’où dois-je aller pour aider efficacement mon enfant? »
C’est à ce moment que ce partenariat famille, école et communauté entre en jeu. Comme les parents sont ceux qui connaissent mieux leur enfant, leur implication est essentielle à son développement global. Si la communication entre l’école et la famille est fluide et valorisée, le parent pourra se tourner vers l’enseignante ou l’enseignant pour demander conseil ou simplement pour partager ses trucs pour motiver son enfant, partager ses observations, ses craintes ou ses interrogations sur un aspect du développement de l’enfant.
Unir les forces de la famille à celles de l’école prépare ainsi le jardin pour qu’il fleurisse au printemps.

La qualité du lien entre le personnel enseignant et les parents devient un soutien précieux pour aider l’enfant dans son parcours scolaire. Pour l’encourager, pour le valoriser afin qu’il se motive et s’engage.
C’est ce que nous tenterons d'approfondir dans cette édition du mois de mai qui s’intitule : Pourquoi ne pas impliquer la famille et la communauté dans la réussite éducative? 

Nous traiterons de sujets comme :

  • Comment avoir un impact réel sur la motivation et la persévérance scolaires des élèves? 
  • Quels sont les avantages de ce partenariat école-famille-communauté pour nos écoles? 
  • Quelles sont les stratégies pour favoriser l’engagement scolaire? 
  • Comment l’apprentissage par l’expérience favorise-t-il l’apprentissage d’une langue seconde? 

Ensemble pour lui apprendre à voler sur son grand cerf-volant.
Encourageons ce partenariat famille, école et communauté dans notre effort collectif pour soutenir la persévérance scolaire.

Bien à vous,
Caro

Ressources
- Bélanger, N., Dalley, P., Dionne, L. & Beaulieu, G. (2011). Les partenariats école-communauté et le marché scolaire de langue française en Ontario. Revue des sciences de l’éducation, 37(2), 375–402.
- Jackson, Andrew, Paul Roberts et Shelley Harman (2001). Learning through Recreation (Data Analysis and Review)—A Report to the Laidlaw Foundation, Conseil canadien du développement social, Ottawa.
- Varennes, H. (2017). Réussite en littératie et capital culturel. Éducation et francophonie, 45(2), 214–233. https://doi.org/10.7202/1043536ar
- État de l’apprentissage chez les Autochtones au Canada : Une approche holistique de l’évaluation de la réussite. Ottawa, Canada. (2009). 77 pages

Caroline Moffet | Spécialiste en contenus éducatifs,
TFO-IDÉLLO |
cmoffet@tfo.org

Depuis plus de vingt ans, Caroline Moffet travaille dans le monde de l’éducation comme enseignante en contexte minoritaire, conseillère pédagogique, conceptrice pédagogique et spécialiste en contenus éducatifs. Elle a enseigné le français langue seconde (FLS) au Manitoba et auprès d’étudiants des Premiers Peuples. Elle a également développé du matériel pédagogique en FLS pour l’Université de Saint-Boniface et selon l’approche traditionnelle autochtone pour le Centre des Premières Nations Nikanite. Caroline a fait ses études de maîtrise en Éducation, est titulaire d’un baccalauréat en Études françaises et d’un certificat en pédagogie. Elle milite pour une pédagogie réflexive qui forme des individus créatifs et indépendants, des citoyens éveillés, engagés et heureux.